Le soleil se lève aussi de Ernest Hemingway est un classique, facile à lire, intéressant, original. Une rencontre avec la génération perdue.
J’ai hésité à faire cette chronique, ne me sentant pas très qualifiée pour parler d’un livre de littérature dite classique. Mais à bien y réfléchir, pourquoi pas ? Et d’ailleurs d’autres suivront peut-être comme je désire approfondir cette année mes connaissances de la littérature américaine, sur les années 1920 ainsi que la génération perdue.
Donc voici quelques ressentis. Ce n’est pas une “fiche de lecture” bien entendu.
Se promener dans Paris
La première partie se passe à Paris où les différents protagonistes se retrouvent dans des soirées bien arrosées. Nous faisons la connaissance de Jake, personnage central, le livre étant écrit à la première personne. Nous le suivons avec sa bande d’amis mais aussi Brett, le seul personnage féminin et qui bien entendu va semer le trouble parmi ces messieurs.
Ce qui m’a le plus surprise est l’importance des dialogues. Peu de description, des échanges courts, bref. Le moins bavard d’ailleurs est notre héros qui semble plus écouter que participer. Un personnage se détache, Robert Cohn. Celui-ci sera l’objet de railleries durant tout le livre et à maintes reprises. Le fait qu’il soit juif ressortira comme l’origine du problème. Le livre a été édité en 1926 et l’antisémitisme dans l’entre deux guerres y apparait comme allant de soi. Cela m’a plutôt interpellée et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles cette lecture ne m’a pas toujours enthousiasmée.
Par contre, les promenades dans Paris, surtout dans le quartier latin, m’ont bien plu. J’en demandais presque plus dans les descriptions. Comme Paris est pour moi une ville touristique où j’aime flâner pendant les vacances, je guettais, dans chaque page, où Ernest Hemingway nous emmenait. D’ailleurs, je regrette presque de ne pas l’avoir lu sur place, je serais aller me poser, avec mon livre, sur un banc dans les jardins du Luxembourg.
L’Espagne et la fiesta
La deuxième partie se passe en Espagne où l’auteur nous emmène dans les rues de Pampelune pour assister à la fiesta annuelle dont le bouquet final est une corrida. Cela aussi, pas évident de se plonger dans ces pages vu mon allergie à cette pratique. Bien sûr, il faut prendre du recul, ce sont les années vingt, les mœurs n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Enfin, le voyage en Espagne a plus de description que la première partie du livre et donne envie d’aller vers le Sud profiter du soleil, de la mer et de quelques beaux paysages.
Le soleil se lève aussi mais d’abord allons boire un verre
Que font les personnages de ce roman ? A 95% de leur temps ils boivent, sont ivres et mangent. Si j’avais du courage, je compterais le nombre de fois où le dialogue se résume à “Allons boire un verre”, “Allons manger”. De même sur le nombre de litres d’alcool ingurgités. Impressionnant. Cela en devient presque lassant mais en même temps n’est-ce pas cette atmosphère qui est le centre du livre ? Les différents personnages n’ont pas grand chose d’autre à faire de leur journée et surtout de leur soirée alors nous les accompagnons.
Dans la partie qui se passe en Espagne, Jake nous fera part de son ressenti, de sa lassitude. Ce passage est rapide mais important pour mieux le comprendre. Amours déçus, une vie sans but, c’est un peu cela qui ressort des pages de ce livre et de son final.
Un livre suivi d’un film
En naviguant sur le net, j’ai découvert qu’un film en 1957 a été tiré du livre Le soleil se lève aussi. Introuvable en VOD, je me suis laissé tenté par le DVD que je recevrai dans les prochains jours et donc je complèterai cette chronique. Au casting, Tyrone Power, Ava Gardner, Mel Ferrer, cela donne envie.
Pour conclure, malgré tout ce que je viens d’écrire, pas sur que je m’arrête là et ne me plonge dans un autre livre d’Hemingway. Celui-ci est le premier qu’il a écrit et dans la suite de sa carrière il a eu des prix plus que prestigieux. Le prix Nobel de littérature, ce n’est pas rien. Donc peut-être retrouverez-vous quelques lignes sur ce site traitant d’autres écrits de ce grand auteur.