Sylvie Callet nous emmène à travers neuf portraits rencontrer Ceux du C.A.P.
Qui sont donc ces élèves de C.A.P. électricité ou chaudronnerie? Ces jeunes que nous croisons souvent dans une rue, à un arrêt de bus, dans un train de banlieue. Que nous avons parfois du mal à comprendre dans cette nouvelle langue de la jeunesse. D’où viennent-ils? Où vivent-ils? Qui sont-ils vraiment?
Sylvie Callet nous emmène à travers Ceux du C.A.P. découvrir ce qui se cache derrière la façade. Une belle écriture, de jolis mots illustrent ces portraits pudiques mais touchants, humoristiques souvent. Quant aux petites “bulles” qui égayent le livre, je vous laisse les découvrir, elles ne manquent pas d’attrait.
Un parcours scolaire difficile pour certains, facile pour d’autres. Un univers avec une structure sociale bien à lui. Ses règles, ses normes, son langage.
En fermant ces pages, nous aimerions presque aller plus loin. Que deviendront-ils ces jeunes? L’auteure réussit à nous attacher à chacun d’entre eux.
Un livre que j’ai beaucoup apprécié car il peut changer notre regard. Il nous donne envie d’aller au delà de cette première impression, un peu peureuse parfois, lorsque nous croisons, même fugitivement, ces jeunes.
Je dis souvent que la jeunesse est aujourd’hui d’une importance capitale pour le devenir de notre belle planète. Mais ces futurs adultes, il nous faut les écouter, les comprendre, voir comment ils perçoivent le monde dans lequel ils vivent. Un monde numérique qui est loin de celui que nous avons connu à leur âge, dans lequel nous nous perdons parfois. Ceux du C.A.P. ouvre une porte pour mieux les entendre. Et, comme conclut Sylvie Callet, les enseignants sont en première ligne pour guider ces jeunes dans le long parcours de la vie.
Sylvie Callet a publié plusieurs ouvrages et anime des ateliers d’écriture. Vous pouvez la retrouver sur son site Atout Ecriture.