Le laboratoire du divertissement

Petit historique

Avant d’être un mouvement politique, l’écologie est une science. Elle fait partie de ce que nous appelons les Sciences de la Vie et de la Terre. Et souvent nous l’oublions. 

Je l’ai étudié à la faculté, une de mes matières préférées, mais c’était il y a pas mal d’années et j’en ai oublié une grande partie. Alors, cette année, pour m’y remettre j’ai cherché des livres de vulgarisation sur l’écologie…et bien il n’y en a vraiment pas beaucoup. Pourtant, l’autre sens du mot, nous l’entendons tous les jours à la télévision.

J’ai quand même trouvé un très beau livre, Le Guide Illustré de l’Écologie,  rédigé par une biologiste, Marie-France Dupuis-Tate et un ingénieur agronome, Bernard Fischesser. Beau livre avec énormément de planches d’illustration.

Je commence à lire le premier chapitre, expliquant que depuis 1980, la population des abeilles décline et que 35% de notre alimentation dépend de la pollinisation. Pesticides, prédateurs, parasites, période de carence en fleurs, manipulations génétiques humaines des reines, les abeilles domestiques mais aussi sauvages  sont touchées (voir l’article Pourquoi les abeilles disparaissent du CNRS où tout est très bien expliqué) .

Et dans le Guide, je lis page 15 : “Motivés par une opération de sensibilisation, les citadins des villes anglaises sont venus à leur secours et ils enrichissent désormais leurs parcs publics et leurs jardins privés de plantes mellifères…”. Là, j’ai tilté. Personnellement, j’ai un petit balcon qui n’était pas fleuri cette année mais je me suis dit que quitte à le fleurir autant choisir des plantes adaptées pour les abeilles.

Voici quelques articles anglais à ce sujet: The Telegraph, Plant flowers to help bees find food in summerHow to attract bees to your garden ou Friends of the Earth, The Great British Bee Count et autres articles…et même une application pour Smartphone. Ils sont forts ces anglais et dommage que ce type de mouvements ne soit pas mis en place en France, même si de nombreux particuliers font la même démarche. Il manque le même type d’élan de solidarité.

C’est ce projet que vous retrouverez dans les pages de ce site. Mon petit geste du colibri pour cette année. Je m’y suis pris un peu tard, mi-juin 2018, ce n’est qu’un petit début et je l’améliorerai dans les prochaines années.

Fleurir mon balcon: plantes mellifères

Les plantes mellifères sont les préférées des abeilles, produisant nectar et pollen  utilisés pour élaborer le miel. Pour mon balcon, je me suis inspiré de sites comme  Sain et Naturel ou Jardinier en Ville.  (Note: sur beaucoup de sites, je n’adhère pas à tous les points de vue que comportent leurs différentes publications, chacun ayant le droit de s’exprimer mais ils sont souvent pratiques dans certains de leurs écrits) .

J’ai donc choisi 5 plantes dont vous suivrez les aventures dans les semaines, les mois, les années à venir. Santoline, géranium, aster, marguerite et lavande. J’ai restreint cette année pour une raison de budget (les plantes, les pots, les terreaux…, c’est cher) et de timing. A la fin Juin, trop tard pour semer du thym par exemple, ce sera pour l’an prochain.

Les autres insectes

J’avais aussi en tête les autres insectes que les abeilles car ils ont besoin de plantes et de fleurs. Comme, par exemple, le géranium où se promènent souvent de nombreux insectes ou la santoline appréciée par les papillons.

Depuis de nombreuses années, la population d’insectes de tous types en France a tellement déclinées que je n’ai pas besoin de faire de recherches internet pour en parler. Deux constatations personnelles:

  • Je ne lave plus jamais le pare-brise de ma voiture, qui était toujours plein d’insectes écrasés il y a 20/30 ans. Et cela même si je roule de nuit.
  • J’ai un lampadaire devant chez moi. Quand j’ai emménagé il y a presque 15 ans, je regardais tout le temps les papillons de nuit voler autour, une ronde plutôt incroyable et où tournait une belle chauve-souris en train de se nourrir. La chauve-souris, je l’ai vu passer cette semaine, mais contre ma facade, elle a dû étendre son territoire de chasse. Et hier soir, il y avait un et un seul pauvre papillon qui tournait autour de la lumière (si un de mes proches lit cela et sourit car il connait ma phobie du papillon de nuit… ok, j’avoue mais ça ne m’empêche pas de rationaliser ?)

Donc, mon balcon pourra dans les prochaines années, je l’espère, devenir un tout petit centre de biodiversité. Si les plantes vivaces survivront à cet hiver, elles pourront vraiment se développer l’an prochain.

Donc un petit bémol pour cette première année, 2018. Il y a pas mal de verdure autour de mon immeuble. En théorie, il y a des abeilles tout près de chez moi. J’en ai vu pas mal au printemps en me promenant dans le quartier et je sais qu’il y a des ruches pas très éloignées…maintenant je ne suis pas sûre qu’elles vont trouver mon balcon…

Une histoire à suivre pleine de suspense ?.

Pot de lavande sur mon balcon
La lavande plantée il y a une semaine

Les première fleurs de lavande le premier JuilletUne belle coïncidence, je finis d’écrire cette page, vais faire un tour sur mon balcon et vois les première fleurs qui viennent d’éclore. Beau timing !