Le laboratoire du divertissement

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C'est le cœur qui lâche en dernier - Margaret Atwood

Première lecture d’un livre de Margaret Atwood, C’est le cœur qui lâche en dernier. Une dystopie, un livre prometteur mais une déception finalement.

Margaret Atwood écrit depuis bien longtemps, les années 80, mais c’est fait connaitre en France, tout du moins, par l’adaptation en série de son roman La Servante Écarlate. Voulant découvrir ses écrits, je me suis donc lancée dans une de ses livres récents : C’est le cœur qui lâche en dernier, paru en France en 2017.

L’histoire semblait être purement une dystopie à nouveau. Le monde est dévasté, une nouvelle organisation se met en place, un nouveau système, terrible où les humains perdent leur libre arbitre, leur liberté… Effectivement, c’est le sujet du livre mais il finit par passer complètement en second plan. Cela ne devient qu’anecdotique.

C’est le cœur qui lâche en dernier : deux monologues intérieurs

Le livre est construit par alternance de chapitres ou même passages des deux monologues intérieurs du couple Stan et Charmaine. Durant près de 500 pages, nous lisons ce que pensent les personnages. C’est bien écrit, certes, mais franchement, ils sont complètement insignifiants ces deux “héros” du livre, sans caractère, sans recul. Tout ce qui les intéresse n’est en fait que leurs fantasmes sexuels. Car oui, le livre pourrait presque être mis dans la catégorie Erotisme soft, mais alors très très soft. N’empêche que cela est présent en permanence. Charmaine pratique ce que nous pourrions qualifier de crime contre l’humanité, mais elle s’en moque complètement. Son seul désir et sujet de réflexion est de retrouver son amant. Stan, son mari, est un peu plus intéressant mais pas de beaucoup. Ainsi 500 pages tournant autour de cela, ça finit par être d’un ennui terrible. Cela laisse l’impression que l’auteur a voulu traiter le sujet d’une manière plus originale, différente. Malheureusement, le lecteur y trouve peu d’intérêt.

Un remarque aussi est que tout est facilement anticipable. A l’avance, on se dit “il va arriver ça” et ça arrive quelques chapitres plus tard.

Quant au final, j’ai eu l’impression d’être dans un vaudeville américain complètement abracadabra et donc sans intérêt.

Il est rare que je fasse des chroniques négatives mais là, je reste vraiment sur ma faim, très déçue. Comme je n’aime pas lire en même temps que je regarde une série, je n’ai pas commencé par La servante Écarlate, ce qui est peut-être une erreur. Quoique du coup, je ne suis pas sûre avant bien longtemps de me lancer dans un nouveau livre de l’auteur. Ou alors, c’est un raté, ce qui arrive parfois et les autres ouvrages valent le coup. Hésitation… à suivre peut-être un jour dans ces pages.

A noter que l’édition 10/18, ne contient aucune mention du fait que le livre est en rapport avec la science-fiction. Est-ce à considérer comme de la science-fiction blanche ? Oui, je trouve que cela en est proche. La science-fiction blanche correspond à des livres qui sont vendus sans que le lecteur sache qu’il lit de la science-fiction. Tout cela venant du, disons, préjugé de beaucoup de personnes qui n’aiment pas par principe la science-fiction et n’en ont officiellement jamais lu. Je reviendrai certainement un jour sur ce sujet.

Résumé

L’Amérique est en pleine crise économique. A tel point que Stan et Charmaine ont perdu leur maison et vivent dans leur voiture sous la pression du vandalisme ambiant. Alors qu’il n’ont presque plus d’espoir, ils se rendent à Consilience, une nouvelle ville, avec logement et travail. Un système particulier car chaque mois, ils alterneront cette vie tranquille avec un séjour dans la prison de Positron.

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