J’ai retrouvé ce livre dans ma PAL il y a quelques temps. Après hésitation, vu les 1000 pages de ces deux volumes, je me suis lancée. Pourquoi cette petite résistance ? Je ne gardais pas un très bon souvenir de Ilium et Olympos du même auteur. Surtout le premier volume, compliqué à souhait et dans lequel je m’étais un peu perdue.
Avec L’Échiquier du mal, Dan Simmons a une écriture beaucoup plus claire, rapide, agréable et franchement, une lecture qui m’a frappée et j’ai donc bien fait de passer outre ce mauvais souvenir
Le sujet du livre est le suivant, je vais essayer de ne pas trop spoiler mais c’est juste le début … heu pardon divulgâcher, ce terme n’est pas encore rentré dans mon vocabulaire et celui de mon correcteur d’orthographe non plus d’ailleurs, oopss (petit hommage à Fred Vargas au passage, seuls les initiés comprendront).
Je reprends donc.
Le livre raconte l’histoire de vampires psychiques qui prennent le contrôle de votre cerveau et donc vous manipulent pour faire ce qu’ils veulent.
Un sujet de fantastique donc mais aussi très historique. Une partie de l’action est sous le nazisme et dans les camps de concentration. Mettre ce type de thème dans l’imaginaire à cette époque est classique, par exemple on le retrouve tout simplement dans Indiana Jones ou X-Men. Mais là, Dan Simmons part carrément dans le style horreur et rajoute cela sur une vérité qui en elle-même est ce que l’humanité a connu de plus horrible. Et bien, il le réussit avec brio. Des scènes du livre dont je me rappellerai pendant longtemps.
Coté écriture, elle n’est pas tout à fait linéaire, plusieurs personnages, intrigues racontées par rapport à chacun deux avec parfois de petits “décalages horaires”. Raconté à la troisième personne, un seul personnage parle au “Je” et c’est le pire de l’histoire. Une femme, odieuse, raciste, méchante et vulgaire à souhait dont j’ai même gardé quelques extraits car elle atteint des sommets rarement égalés dans ses pensées.
Un point important, ce livre, écrit en 1989, n’a pas pris une seule ride. Ouvrage intemporel, cela est parfois rare dans la science-fiction, mais certainement plus fréquent dans le fantastique voir l’horrifique. Il faudrait un jour que je relise un Stephen King comme Le Fléau pour vérifier cela 😉
Un livre un tout petit peu trop long mais c’est du Dan Simmons, il faut s’y habituer et dans ma PAL, j’ai remis tout en haut Terreur et créer du coup une nouvelle catégorie sur cet auteur pour de futures chroniques. Une lecture que je recommande donc … n’ayez pas peur de l’épaisseur surtout qu’il est en un seul tome aujourd’hui.