Le laboratoire du divertissement

L'Humanite en Péril-Fred Vargas

Difficile d’écrire un article aujourd’hui ! Bien que tout le monde dit que la chaleur commence à baisser, nous sommes en pleine canicule. Là, 32° dans mon appartement, à l’intérieur, dans une pièce sans soleil où la chaleur s’est juste petit à petit installée. Heureusement, j’ai une petite climatisation et un petit îlot de fraîcheur pour aller survivre quand cela devient trop dur pour le corps à supporter. Et pourtant, en même temps, je pollue la planète en l’utilisant cette énergie pour survivre, mais avons-nous le choix ?

Le pire dans tout cela est que nous sommes fin Juin, l’été vient à peine de commencer et il reste deux, voire trois mois, où ces températures difficilement supportables vont continuer. Fini le bonheur que l’été arrive, nous le regardons maintenant comme une saison difficile. Fini l’attente des petites trempettes à la plage et les bonnes glaces au bord de l’eau. Maintenant c’est “mais comment je vais réussir à travailler”. L’été, oui, nous avons des vacances mais pas assez longtemps pour couvrir toutes ces périodes de chaleur au ralenti. D’ailleurs, je me demande bien quel touriste fou va encore descendre dans le midi de la France.

Sacrément longue cette introduction mais le livre dont je vais vous parler aujourd’hui ne peut que faire penser à tout cela…

L’Humanité en Péril est … une claque ! Un livre qu’on prend dans la figure et lorsqu’on le ferme, on se demande si finalement il était bon de le lire … mais si, il faut le lire. Fini de se mentir, de se voiler la face, de croire que si on ne bouge pas, tout va aller pour le mieux !

Je lis depuis longtemps de nombreux articles sur l’écologie, l’état de la planète, je mène depuis un moment pas mal de petites actions de colibri histoire d’essayer de faire quelque chose. Mais Fred Vargas a tout condensé en quelques 200 pages. Tout y est, rien à redire. Les problèmes de climat, des gaz à effet de serre, l’état catastrophique des ressources de la planète, le futur manque d’eau, les prochaines migrations climatiques, l’impact de notre consommation, de nos habitude, l’inaction de nos gouvernements … et j’en passe … peut-être le livre le plus traumatisant que j’ai jamais eu entre les mains.

N’empêche, quand on le referme, il reste un tout tout tout petit espoir de pouvoir faire quelque chose. Car, derrière les explications, il y a un message.

Je ne vais pas vous expliquer ce qui est dit dans cet ouvrage en détail, non, il faut le lire pour se rendre compte et décider alors d’agir. Par contre, Fred Vargas nous transmet cette forme de pensée que j’ai particulièrement appréciée: dans le monde aujourd’hui, deux clans sont dans la balance, Eux, ceux qui nous dirigent, Eux ceux qui ont l’argent et le pouvoir, Eux, les lobbies et Nous, les gens du peuple, les consommateurs. Alors si Nous nous opposons à Eux, notre nombre est tellement immense face à Eux, qui ne sont qu’une poignée, que nous pouvons les faire fléchir ! Le peuple peut gagner, peut avoir le comportement nécessaire pour faire plier les autres Eux qui nous entraînent dans un précipice dont l’humanité entière peut ne pas se relever.

Alors, je vais vous donner quelques tout petits exemples d’actions.

  • Passer au bio, le plus possible, ne donnez plus votre argent à ces grands lobbies agro-industriels ! Boycottez-les. Faites leur perdre en chiffre d’affaire, ça va les obliger à réfléchir et s’apercevoir que les consommateurs ne les suivent plus dans leur délire de pollutions;
  • Manger moins de viande, presque pas de charcuterie, c’est bon pour votre santé et nécessaire pour la planète
  • Entamer une démarche personnelle de réduction des déchets ! Le Zéro-déchet est compliqué, prend du temps, pas facile, mais réduisez un maximum
  • Réfléchissez quand vous prenez votre voiture si c’est incontournable…
  • Mangez moins de riz … et oui, le riz ça pollue
  • Arrêtez de changer de téléphone portable avec toutes ces fameuses offres de fidélité. Gardez vos appareils le plus longtemps possible (là, je viens de sauver mon lave-vaisselle qui à 14 ans, est reparti après réparation pour quelques tours … un lave-vaisselle ça parait pas très écolo mais cela consomme moins d’eau …)
  • Communiquez ! Parlez-en à votre entourage, essayer de leur faire comprendre

Et je pourrais en rajouter plein mais cela fera l’objet d’autres articles, car j’ai, après ce que j’ai commencé pour les abeilles et bourdons, d’autres projets en cours. Je vire de bord, je n’en étais pas loin, mais là, c’est presque comme un bon “coup de pied au cul” pour se bouger plus et plus encore. Il me faudra un peu de temps pour faire tous ces projets que j’ai dans la tête, je m’en excuse, mais certaines transitions de mode de vie prennent du temps, je l’avoue.

Si vous vous dites que cela coûte cher, de passer au bio par exemple, et bien entre les différentes actions, finalement, le porte monnaie s’y retrouve. La viande coûte nettement plus cher qu’une bonne petite tomate bio …

Alors, je ne peux pas le faire directement, mais je voudrais infiniment remercier Fred Vargas pour cet immense travail de recherche qu’elle a fourni pour ce livre et les 400 références d’articles, disponibles sur internet, qui lui ont permis de rédiger ces 200 pages.

Fred Vargas est une scientifique mais elle a réussi à mettre la petite note d’humour qui permet de reprendre son souffle après de longues pages explicatives car oui, c’est un problème d’une extrême complexité auquel nous devons faire face.

Et si vous lisez un article d’un climato-septique disant que tout cela n’est que foutaise, que c’est de la “psychose”, demandez-lui à combien il règle la climatisation dans sa voiture et s’il prend le métro parfois … et vous saurez tout ce suite à qui vous avez à faire.

Merci encore et non, je ne prêterai à personne ce livre qui trouve une place privilégiée dans ma bibliothèque pour relire régulièrement des passages car tout intégrer la première fois, pas facile.

Je vire de bord, toute !

Merci.

L’été commence à peine … que va t’il nous réserver ?

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