Joker, un film DC Comics qui frappe les esprits. Comment une personne devient un de ces super Méchants qui hante les rues de Gotham ?
Joker est sorti il y a déjà quelques temps, Octobre 2019, et a fait l’objet de bien des articles. Dans cette chronique, je n’ai effectivement pas grand chose d’original à raconter et c’est juste le plaisir de parler de ce film revu un soir cette semaine.
DC Comics cherche l’originalité
Depuis plusieurs années, Marvel a relevé le défi de remettre les héros au gout du jour. Et ils y sont brillamment arrivés avec les Avengers qui cartonnent régulièrement au cinéma (quand ils sont ouverts …). Faisant face à cette concurrence déloyale , DC Comics nous livre des films bien plus sombres tels que Man of Steel, Batman VS Superman. Les fans n’apprécient pas toujours ces films qui font l’objet de bien des critiques acerbes.
Et pourtant DC Comics persiste dans sa lancée et va même plus loin en nous livrant des films dont les “héros” sont les méchants. Suicide Squad le premier est assez réussi mais toujours centré sur des exploits, humanisant ses anti-héros. Joker est un film tout à fait différent. Centré presque 100% sur la psychologie de son personnage, il nous explique pourquoi et comment une personne devient finalement un super méchant.
Joker : une interprétation magistrale
Dans un Gotham empli de rats et de poubelles, nauséabond, Joaquin Phoenix se promène dans la peau d’Arthur Fleck, âme tourmentée dont la vie est triste, difficile, solitaire. Un clown bien en mal d’humour mais qui pourtant essaye. Il faut dire aussi qu’entre son enfance et ses propres problèmes psychologiques, le personnage a un bien lourd bagage à porter.
L’acteur est fantastique dans ce rôle, marquant, allant jusqu’au bout du mal-être de son personnage, que cela soit dans les dialogues ou même dans l’expression corporelle. Jamais le spectateur n’oubliera cette prestation.
Deux rencontres importantes
Celle avec Thomas Wayne, le père de Bruce que nous suivons depuis longtemps. Et bien, ce monsieur est tout à l’opposé du milliardaire sans faille ni reproche présenté dans les films précédents. Imbu de sa personne, à l’égo hyper développé, le père de Batman, est particulièrement antipathique. Bien sur, Arthur Fleck croise aussi Bruce, enfant, dans une scène plutôt originale.
La deuxième rencontre est avec Murray Franklin, interprété par Robert de Niro. Nous avons souvent vu ces dernières années des acteurs renommés dans les films de super-héros. Ben Affleck dans cet univers DC Comics, mais aussi Michael Douglas ou Robert Redford chez Marvel. Mais ici, la scène avec de Niro est carrément inoubliable et nous emmène dans un final des plus sombres.
En conclusion, Joker est un film bien entendu à l’adresse des addicts aux films de super héros mais il va bien plus loin. Et, si Superman et Batman vous laissent indifférents, vous ne regardez pas ce type de films, vous pouvez cependant tout à fait regarder Joker, uniquement car c’est un grand moment de cinéma.