Terreur de Dan Simmons : un livre qui vous frigorifie et qu’il ne fait pas bon lire l’hiver.
Début Janvier, pour bien commencer l’année, je me suis lancée dans Terreur de Dan Simmons. Ce livre était dans ma PAL depuis bien longtemps et ses 1047 pages commençaient à me regarder de manière insistante. Quelle ne fût pas mon erreur ! C’est un livre à lire en pleine canicule car cette année, ma facture de gaz va être salée. En effet, combien de fois j’ai monté le chauffage, gelée tout comme les hommes de l’HMS Terror perdus sur la banquise arctique.
Que raconte Terreur ? Dan Simmons s’est lancé dans un roman quasi historique. L’histoire autour de 1847 de deux navires, le Terror et l’Erebus, qui tentent de trouver le passage Nord-Ouest et se retrouvent pris dans les glaces durant trois années. Racontant une histoire vraie mais dont on sait peu de choses, Dan Simmons d’un part nous plonge dans des faits historiques (l’expédition Franklin) mais aussi introduit une part de fantastique, sa spécialité.
Terreur de Dan Simmons : la réalité est aussi glaçante que l’imaginaire
Dan Simmons nous immerge dans un univers réel et terrible. Les hommes, piégés dans ces bateaux pris dans les glaces, vont se trouver confrontés à de multiples périples : provisions de nourriture qui viendront à manquer, engelures, doigts et pieds coupés, difficultés à se déplacer dans le chaos de la banquise, mais aussi des personnages perfides, qui finalement les amèneront à leur perte.
Plus on avance dans les 1047 pages du livres, pire c’est. Certaines scènes de la fin du livre sont même presque traumatisantes.
Le coté fantastique du livre est moins prenant. Presque un prétexte, tout comme Stephen King en a l’habitude. Ces passages dans l’univers imaginaire sont moins marquants que la réalité de cette situation désespérée même si ils amèneront à la conclusion de la fin de l’histoire.
Une écriture dynamique
Il arrive que les livres de Dan Simmons soient un peu compliqués à suivre. Par exemple, je me suis parfois perdue dans Ilium et Olympos, Ici, tout est clair à part les termes de marine, ponctuant d’ailleurs une des meilleures scènes d’actions. A la fin du livre, l’auteur cite toutes les œuvres dans lesquelles il a trouvé de la matière pour écrire. On peut dire qu’il a fait des recherches très poussées.
Et puis, ce qui épaissit le nombre de page est aussi la structure en chapitres s’intéressant chacun à un personnage unique. Donc, une vision des évènements racontée selon le point de vue de plusieurs protagonistes. Dans Terreur de Dan Simmons, le début du livre est une alternance de passé et de présent, de récits à la première ou à la troisième personne, d’extrait de journal intime.
Cette manière d’écrire est particulièrement appropriée pour ne pas lasser le lecteur. A la fin du livre, le nombre de personnages auxquels un chapitre est consacré devient plus important car l’histoire devient elle aussi plus rapide.
Une telle structure était important pour nous raconter cette aventure qui se passe sur plusieurs années et durant laquelle la routine, même peu agréable, s’installe parfois.
Pour terminer
Vous lancerez vous dans la lecture de ce pavé? Vous plongerez-vous dans plus de 1000 pages? Faut-il lire Terreur de Dan Simmons? J’aurais tendance à vous le conseiller mais attention, il faut être patient et surtout avoir l’estomac bien accroché. Autrement, vous serez contrait de sauter quelques chapitres vers la fin.
La réalité est souvent plus terrifiante que les monstres cachés sous votre lit.
A noter que Dan Simmons a publié Terreur en 2007 et que depuis, les deux épaves des bateaux ont été retrouvées en 2014, l’Erebus et en 2016, le Terror.