The Leftovers est pour moi quasiment LA série phare de celles que j’ai regardées en 2018. Je la range dans les réalisations qui créent une véritable addiction. Alors que souvent, je regarde une série avec le rythme d’une saison par an…histoire même si je suis en retard par rapport à la diffusion de respecter comment les séries sont produites et donc comment les spectateurs les suivent en direct…pour Leftovers, j’enchaine les 3 saisons sans m’arrêter. Donc, il me reste la dernière, et je referai certainement un article pour en parler à la fin de celle-ci.
The Leftovers, c’est une histoire de fin du monde, comme le dit un des personnages. Mais elle est particulière car…le monde continue de tourner. Extrêmement original, c’est un scénario qui prend l’opposé de séries comme Les 4400 ou The Returned (remake de la série française Les Revenants, que je n’ai pas vue). Dans The Leftovers, des millions de personnes ont disparu de la surface de la planète au même instant et des millions restent, souffrant donc de la perte d’un proche.
Alors, chacun réagit différemment, ceux qui veulent continuer, oublier et ceux qui veulent se rappeler. Nous suivons un petit groupe de personnages en Amérique, particulièrement attachants, avec des réactions souvent extrêmes.
Comme c’est une production américaine, pays particulièrement croyant, une grande partie parle des phénomènes de sectes. Nous l’oublions souvent en France, pays dont le gouvernement est laïque, mais en Amérique, un président finit son discours par “god bless america”. Donc The Leftovers parle de la réaction d’une partie des américains face à la perte des êtres qui leur sont chers en se tournant vers la religion ou qui veulent croire en quelque chose. Mélange des charlatans mais peut-être de certains qui n’en sont pas, surtout dans la saison 2 où plusieurs épisodes présentent une vision de ce qui se passe après la mort ou de la transition entre la vie et la mort.
Ce qui je viens d’écrire peut laisser penser que la série nous mène vers une explication de ce qui est arrivé, mais non, même si les personnages cherchent une réponse, la série ne part pas du tout dans ce sens. Ils ont disparu, c’est un fait. Peut-être cela changera dans la saison 3 … à voir.
Alors pourquoi devient t’on addicte de cette série ? Pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, perdre quelqu’un ou plusieurs personnes est un sujet qui nous touche, forme de catharsis peut-être ? C’est presque regarder The Walking Dead sans les zombies. Les personnages souffrent et nous souffrons avec eux. Et comme le monde aujourd’hui est devenu si difficile à assumer (terrorisme, problème de climat, chômage…) s’identifier à eux est si facile. Des personnes qui se réfugient dans le silence et le tabac (ou toute autre addiction) quand la vie pèse sur leurs épaules…c’est quelque chose que je comprends si bien.
Ensuite, l’interprétation est particulièrement réussie. Une prestation magistrale de Justin Theroux, dans le rôle principal et je donnerai un mention aussi toute spéciale à Ann Dowd…qui joue extrêmement bien et d’ailleurs que nous retrouvons dans The Handmaid’s Tale, série si prenante elle-aussi.
Et la musique! Alternant des airs de musique classique et de musique actuelle avec le rythme de l’image qui suit complètement l’air que nous entendons…c’est rare des épisodes mis en scène dans cette totale fusion entre la bande son et l’action.
Et ce n’est pas une série d’action, même s’il y a des scènes assez violentes, la caméra se recule, la musique prédomine et les personnages regardent presque avec détachement ce qui se passe. Une forme d’étonnement personnel face à la folie des hommes.
Il me reste donc une saison et peut-être ce jour là, l’article que je ferai aura une conclusion. Ce n’est pas le cas aujourd’hui ou juste un “regardez, cette série vous touchera tellement qu’elle est incontournable!”
Note le 26/07/2018: voici l’article sur la dernière saison, The Leftovers – Saison 3 – Le final
Justin Theroux … une prestation magnifique